Tenant toujours Dhéa par la main, l'Epouvantail l'emmène vers la cave. Lieu sombre où tout peut se produire. Dhéa ne sait comment réagir face à son époux. Pourtant, c'était sensé être une bonne nouvelle? Il ouvre à la volée la porte qui mène aux réserves du Père Pilori, et dégringole quelques marches. Là, il se saisit d'un maillet qui traine et... Mais qu'est-ce que vous allez croire. C'est pour fracasser des tonneaux pas des crânes!!! Quoique... Mais là n'est pas la question. Et il ouvre énergiquement un breuvage digne des dieux, le nectar de la Roche-Canilhac. Les Moires font bien leur boulot et même s'il s'achève bientôt pour certain, deux gobelets trainent là. Une fois remplis, il en tend un à la pauvre vicomtesse, qui a crû l'espace d'un instant que son époux était redevenu barge.
"Je sens qu'il me reste peu de temps. J'ai de plus en plus de mal à maintenir cohérente mon enveloppe. Tenez et trinquons... J'ai une dernière faveur, que ça soit un loupiot ou une loupiote, parlez-lui de ses parents. Ceux qu'ils ne connaitra jamais mais qui ont tant pesé dans la vie de notre Comté. Je ne sais pas de ce qu'il va advenir mais je me sens lié à cet endroit. Et même si je ne vous réponds pas toujours, passez me voir. Et peut-être que quand l'Hostel sera reconstruit..."
Martial lache son gobelet, vide, saisit Dhéa par les épaules et l'embrasse. Peu après, elle sent le corps de Martial peser sur elle. Elle est à nouveau seule.